CHiPs
Hier, Mister B. et moi avons fait un saut chez mes parents pour y déposer mon DV qui y passent quelques jours de vacances (vous remarquerez que j'ai fait un gros effort par rapport à l'année dernière). Ce fut un aller-retour dans la journée, soit environ 600 km et 8 heures de route. C'était également la première fois que Mister B. allait chez mes parents et dans la région où ma famille se trouve. Ca, c'était pour placer le décors.
A l'aller, après une bonne heure sur une nationale tranquille, j'ai eu droit à quelques appels de phare de certains véhicules arrivant en face. J'ai donc compris que la Gendarmerie n'était pas loin. Comme je roulais sans dépasser la limitation, que je n'avais pas bu, que nous avions tous les trois nos ceintures et que j'avais tous les papiers de la voiture, je n'avaiis rien à craindre. Mais j'ai senti tout de même un coup de chaud quand, en arrivant dans une descente, un gendarme m'a fait signe pour que je me range. Il faut dire que c'est la première fois de ma vie que je me fais contrôler, donc ça fait drôle.
A peine avais-je ouvert ma portière :
- Le gendarme, un peu sec : Vous avez un phare avant et un phare arrière qui ne fonctionnent pas.
- Moi, apprenant la nouvelle et un peu paniquée parce qu'il n'y avait pas d'ampoules de rechange dans la voiture : ...
- Le gendarme : Pourquoi vous avez vos phares allumés d'abord ?
- Moi : On est parti de Paris et il faisait sombre. J'ai oublié de les enlever.
- Le gendarme, s'approchant du pare-brise : En plus je crois bien que votre assurance n'est plus bonne.
- Moi, commençant à avoir bien chaud : ...
- Le gendarme, confirmant : Ah oui, en effet, la vignette était valable jusqu'au 30 avril.
Là, je me suis dit que les amendes allaient tomber sévèrement.
- Moi : Je n'ai pas d'excuses. Je suis assurée mais je n'ai pas reçu la vignette et j'ai complètement oublié de la réclamer.
- Le gendarme, prenant mon attestation d'assurance périmée : Bon, je vais les appeler.
Pendant que le gendarme s'est isolé pour appeler mon assurance, Mister B. m'a rejointe dehors, essayant de me rassurer. Le gendarme était un peu sec mais pas méchant, il faisait son boulot. Quant à moi, je m'en voulais de me rendre compte que j'avais finalement des choses à me reprocher, même si ça n'était pas volontaire.
- Le gendarme : Bon, ça va, ils me confirment que vous êtes bien assurée chez eux. Par contre, ils ont bien envoyé la vignette en mars.
- Moi, penaude : Je ne l'ai pas reçue, mais j'aurais dû la réclamer, c'est certain.
- Le gendarme : Ca arrive des courriers qui se perdent. Vous avez déjà visité un centre de tri de la Poste ?
- Moi, ne sachant pas encore à quelle sauce il allait me manger : Non.
- Le gendarme : Maintenant, tout est automatisé, donc il suffit d'une enveloppe un peu déchirée ou d'un timbre décollé et le courrier n'arrive pas. Ca m'est déjà arrivé à moi aussi.
J'étais muette, comme une petite fille prise la main dans le pot de confiture.
- Le gendarme : Ca va parce que j'ai pu appeler votre assurance, mais d'habitude, après 45 jours, on ne se pose pas de question. Quant à vos phares, là aussi, ça va parce qu'il fait jour, mais s'il avait fait nuit, on aurait dû immobiliser le véhicule et vous auriez dû passer la nuit ici.
Je ne disais pas grande chose pendant Mister B. se chargeait de la conversation avec le gendarme.
Après nous avoir souhaité une bonne journée, il nous a laissé repartir sans aucun procès-verbal. Je ne faisais pas la fière et je tremblais de partout. Je pense que le gendarme a été conciliant quand il a vu à quel point j'étais décontenancée par la situation et que j'ai fait mon mea culpa.
En arrivant chez mes parents, j'ai réquisitionné mon beau-père pour qu'il se charge des phares et je devrais recevoir ma nouvelle vignette d'ici à la fin de semaine. Quel stress !
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